Carnet de voyages : les vendanges en Bourgogne (Episode 1)
- Jean-Baptiste
- 10 déc. 2019
- 3 min de lecture
La Recherche
Décembre 2018. Tout commence par une discussion avec le caviste de ma rue, à l'avenue de Versailles, à Paris. Au détour d'une phrase, il m'explique que si je veux progresser dans la connaissance du vin, je dois travailler dans le milieu. Il me parle des vendanges manuelles, qui se tiennent entre août et octobre partout en France. La graine est semée. Juste après les écrits de l'examen à la profession d'avocats, j'irai faire les vendanges en Bourgogne!
Mars 2019. Je commence à m'informer sur internet sur le sujet. Je googelise "Comment faire les vendanges en Bourgogne?". Je tombe sur un site qui m'explique que la période de recrutement commence dès juin et que des offres son postées sur les ANPE régionaux. Ceux qui m'intéressent sont donc ceux de Dijon, de Beaune, de Châlon Sur Soane et de Mâcon. Toutefois, je recherche un poste de vendangeur en Côte de Beaune, et notamment à Meursault, pour aller couper les blancs que je préfère. Je créé un compte afin d'être orienté vers les offres d'emploi ciblées pour les postes de vendangeurs.
Ils sont divisées en deux catégories: les porteurs et les coupeurs. La mission du porteur consiste à récupérer les raisins coupées par les cueilleurs et les ramener dans des bens, en portant une hotte pesant près de 80kg. Le coupeur, quant à lui, est avec son sceau et son sécateur et passe son temps accroupi à "couper couper". Le premier est payé 40 centimes de plus par heure que le second car on estime que le job est plus fatiguant. Toutefois, ils sont payés sur la base du SMIC brut agricole c'est à dire 10,04 € de l'heure.
Juin 2019. N'ayant aucune famille dans la région, je recherchais des domaines qui hébergeaient leurs vendangeurs. Toutes les offres ANPE qui se présentées ne proposait aucun hébergement. En discutant avec les sommeliers que je rencontrais en restauration, ils me disaient qu'il était dur de trouver des postes de vendangeurs dans les domaines réputés comme ceux de Meursault . Et, qui plus est, des domaines qui logeaient leurs vendangeurs. Je fus donc un peu découragé, mais je ne perdis pas ma détermination. Il en faut !
Un soir, après le dîner, alors que j'y réfléchissais. J'eus l'idée de contacter directement les domaines et de faire des candidatures spontanées. Ayant reçu en cadeau, de la part d'un oncle, le guide verte de la Revue du Vin de France, il recensait les meilleurs domaines par région avec leurs coordonnées. Voici donc la mine d'informations dont j'avais besoin. J'entrepris donc une série de candidature spontanée auprès de tous les domaines du guide vert classés en Côte de Beaune.
Le mail fut le suivant :
" Madame XXX, Monsieur XXX,
Je me permets de vous écrire dans le cadre d’une candidature spontanée pour les vendanges.
En effet, étant un jeune étudiant passionné par le vin, je serais ravi de rejoindre votre équipe de vendangeurs ou de porteurs pour la période de septembre 2019.
Par ailleurs, n’étant pas originaire de votre belle région, pourriez-vous m’indiquer si vous hébergez vos vendangeurs.
En vous remerciant de votre attention,
Meilleures salutations,
Jean-Baptiste "
Et je reçu un nombre important de réponses ! Je fus ravi !
Certains logeaient et d'autres non. Il fallu remplir des feuilles d'informations concernant mes coordonnées personnelles et fournir les attestations de responsabilité civile et de sécurité sociale. Je puis donc aller faire les vendanges tout en étant logé et nourri dans une région que j'adorais oenologiquement parlant. Je fus même contacté directement par téléphone par le Domaine Roulot, un des plus célèbres domaines en Côte de Beaune et situé à Meursault !
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